Lésions des nerfs laryngés
Étant donné que le nerf laryngé inférieur, la continuation du nerf laryngé récurrent, innerve les muscles moteurs du pli vocal, la paralysie de celui-ci se produit lorsque ce nerf (ou le récurrent) est lésé. Initialement, la voix est pauvre du fait que le pli vocal paralysé ne peut être porté en adduction pour se rapprocher du pli vocal normal.
Dans les semaines qui suivent, la corde vocale intacte croise la ligne médiane lorsque ses muscles agissent pour compenser le déficit. Lorsque la paralysie des plis vocaux est bilatérale, la voix est généralement absente du fait que les plis vocaux sont dépourvus de mouvement, immobilisés dans une position légèrement plus étroite que la position respiratoire neutre. Ils ne peuvent être portés en adduction, ni en abduction pour la respiration accrue, provoquant du stridor (respiration bruyante émettant un son aigu), souvent accompagné par de l'anxiété, comme celle qui accompagne une crise d'asthme.
Dans les lésions progressives du nerf laryngé récurrent, l'abduction des ligaments vocaux est perdue avant l'adduction ; inversement, au cours du rétablissement, l'adduction revient avant l'abduction (Williams et al, 1995). La raucité est le symptôme habituel des troubles sérieux du larynx, comme un carcinome des plis vocaux. La paralysie du nerf laryngé supérieur entraîne une anesthésié de la muqueuse laryngée supérieure. En conséquence, le mécanisme protecteur servant à écarter les corps étrangers hors du larynx est inactif et les corps étrangers entrent facilement dans le larynx.
Une lésion de la branche externe du nerf laryngé supérieur donne une voix au caractère monotone du fait que la paralysie du muscle crico-thyroïdien empêche ce muscle de varier la longueur et la tension du pli vocal. Une telle lésion peut ne pas être remarquée par les individus qui n'utilisent pas habituellement une large étendue de leur voix, mais elle peut être critique pour des chanteurs ou des personnes qui parlent ou chantent en public. Pour éviter une lésion de la branche externe du nerf laryngé supérieur (par ex., au cours d'une thyroïdectomie), l'artère thyroïdienne supérieure est ligaturée et sectionnée plus loin au-dessus de la glande, là où elle n'est pas en rapport étroit avec le nerf. Du fait qu'une glande thyroïde augmentée de volume (goitre) peut, par elle-même, perturber l'innervation du larynx, par compression des nerfs laryngés, les plis vocaux sont examinés à l'aide d'un laryngoscope, avant une intervention dans cette région. De cette façon un dommage au larynx ou à ses nerfs provenant d'un accident chirurgical peut être distingué d'une lésion préexistante par compression du nerf.